Histoire : Montbouton d’hier à aujourd’hui

Ces éléments sont issus de la brochure ” Montbouton, hier et aujourd’hui ” réalisée par l’association ” Les quatre chemins” dans les années 1980. Ils ont été partiellement amendés par des contenus de l’exposition sur notre village conçue par Laurence CONCHE.

 

Toponymie

Le nom Montbouton semble venir des termes mons et Betto(n) (altération de Berht), lui donnant la signification de “mont de Betto” ou “montagne de Betto” ; Betto étant un nom d’homme germanique qui se retrouve très distinctement dans d’autres noms de communes du terroir Bethoncourt (25), Bethonvillers (90), Bethune pareillement, située plus loin.

Munpetun est cité en 1303 dans un état des possessions du duc d’Autriche, landgrave d’Alsace. Le village possédait alors une chapelle.

Mûnpetûn et Mûnpetûn (1303),
Montebetone (1331),
Montebetone et Monbetun (1317),
Munbattun (1394),
Mont Bouton (1793),
et enfin Monbouton (1801).

(1) Wikipédia/Montbouton

Introduction

De l’époque néolithique à la période actuelle, nos recherche ont permis d’établir une chronologie et d’évoquer les divers peuplements du site de Montbouton. Histoire fragmentaire, car de nombreux points restent obscurs et nécessiteront d’autres travaux.

Pourtant nous avons mieux compris ce qui avait pu se passer dans notre village pour aboutir à l’aspect d’aujourd’hui.

Nous proposons de retracer les grandes lignes de cette histoire à travers ces quelques pages.

LE GRAMMONT ET L’ÉPOQUE NÉOLITHIQUE

Aux environs de 3000, 2500 ans avant J.C. les hommes de la pierre polie ont occupé le site défensif du Grammont qu’ils ont organisé en fort. Ce dernier occupe le sommet qui était complétement déboisé, et le promeneur remarque encore les restes des fortifications du côté sud.

Le contrebas du camp, côté sud également, comporte de nombreux monticules de pierres qui semblent correspondre aux tombes d’une nécropole.

Ce peuplement est une certitude, le résultat des fouilles réalisées il y a un siècle environ, ne laissant aucun doute quant à cette occupation. (Dr. Muston, Mr Contejean, Dr Strub)

Ces archéologues amateurs ont en effet, retrouvé de nombreux vestiges allant de fragments de poterie à des pointes de flèches en silex, en passant par des polissoir en grès, des grattoirs, des lames, des poinçons, etc.

Ces hommes habitaient dans des huttes probablement à l’abri du fort. Ils pratiquaient l’élevage et cultivaient modestement quelques céréales rustiques. Soulignons l’importance de ces fouilles méthodiques futures.

LES CELTES ET LA PÉRIODE GALLO-ROMAINE

A partir de 500 ans avant J.C., les Celtes occupent l’actuel Territoire de Belfort. Les Séquanes s’installent en Franche-Comté et dans le sud de l’Alsace. Les Rauraques eux, occupent la Suisse et le Sundgau.

Le Grammont a pu être occupé à l’époque celtique. Toutefois, nous n’avons en l’état actuel des recherches, aucun élément qui nous permette de l’affirmer. Seule, la découverte de scories sur un flanc du Grammont, témoignant de l’existence d’une forge en des temps anciens, peut autoriser l’hypothèse que des hommes de l’âge du fer ont pu occuper ces lieux (vers -500).

Vers 50 ans avant J.C., Jules CESAR conquiert la gaule celtique. Un épisode important de cette guerre se passe dans notre région : il s’agit de la sanglante bataille entre les légions romaines et les Germains d’Arioviste qui furent défaits et refoulés au-delà du Rhin qui deviendra une frontière pour des siècles.

Bataille de Cernay (Ochsenfeld)

Commence alors une période prospère pour la Gaule qui intègre l’administration romaine : c’est la Pax Romana qui verra la splendeur de Mandeure.

La découverte de quelques vestiges gallo-romains à Beaucourt peut laisser supposer l’existence de villae (exploitations agricoles romaines, grands domaines) sur le territoire de Montbouton.

A cette époque (325 – Concile de Nicée) les évêchés sont organisés sur les limites administratives : le territoire de Montbouton faisait partie de la Séquanie et relevait du diocèse de Besançon.

DES GRANDES INVASIONS A L’AN MILLE

La situation géographique de notre région, porte de Bourgogne et d’Alsace, la mettra pendant des siècles en première ligne, face aux incursions venues de l’Est, et lui assignera pour si longtemps ce rôle militaire encore présent.

A la fin de la paix romaine, alors que les barbares commencent leurs raids, cette destinée militaire est confirmée par la création d’une nouvelle province, la Maxima Sequanorum, défendue par la légion I Martia et par une ligne d’ouvrages défensifs qui, dans notre région, allaient de la Madeleine jusqu’à Delle, sans que l’on sache si les romains ont utilisé le vieux site du Grammont.

En 465, les Alamans arrivent et seront repoussés pour les Burgondes qui englobe notre territoire dans le royaume de Bourgogne.

Au VIème siècle, c’est le retour des Alamans, et l’arrivée des Francs de Clovis qui imposeront leur autorité grâce à l’appui de l’Église.

Le royaume burgonde (ou Burgondie ou Bourgogne) de population  romano-burgonde, passe sous domination franque et, en 509, Clovis réunit notre région au territoire qui allait prendre le nom d’Ajoie.

Au VIème et VIIème siècles, le pagus (nom gallo-romain) de Mandeure coincé entre deux zones occupées par les Alamans finit par se soumettre à leur tutelle. Il prend alors le nom d’Alsgau (nom germanique du pays de l’Allan).

Le VIIème siècle est le siècle des monastères. Celui de Murbach s’enrichit en 728, des églises de Delle et de Saint Dizier qui possédait alors le territoire de Montbouton que l’on peut supposer à l’époque entièrement boisé.

En 843, l’empire de Charlemagne est divisé en trois : l’Alsgau est alors englobé dans la Lotharingie qui sera elle-même divisée en deux.

En 870, l’Alsace, dont fait partie l’Ajoie, passe dans le lot germanique. L’appartenance de l’Ajoie au Saint Empire Romain Germanique est fixée pour plusieurs siècles.

Le Sundgau et l’Alsgau étaient sous la domination des ducs d’Alsace. Tous descendaient du premier duc d’Alsace connu : le duc Adalric.

Au début du XIème siècle, l’empereur germanique Henri III cède les seigneuries de Montbéliard, Ferette, et Altkirch au Comte Louis de Mousson. Les terres de Delle et de Saint Dizier firent alors partie du Comté de Ferette.

ÉMERGENCE DU VILLAGE DE MONTBOUTON

Les faits connus :

En 913, dans une charte confirmant les possessions de l’abbaye de Murbach et où figure Saint Dizier, Montbouton n’est pas mentionné.

En 1147, une maison forte existait à Beaucourt (lieu-dit le Chatelot). En 1303, première mention officielle d’un village du nom de Montbouton (Mountbetten nom germanique).

En 1327, une chapelle y était construite.

D’après Mr Heberlin (Bulletin de la société d’émulation 1917), le GROS TILLEUL, qu’on appelait déjà ainsi au XVIème siècle, a du être planté au début du XIVème siècle , peut-être à l’occasion de la construction d’une chapelle ou à l’attribution du droit de bourgeoisie que Jeanne de Montbéliard confirma en 1324, aux habitants de Montbouton.

Le gros tilleul

L’interprétation des faits :

Entre 1000 et 1100, devait débuter une période d’intenses défrichements qui devaient s’achever vers 1400, dans la partie occidentale de l’Europe.

On est frappé, quand on regarde la zone de Montbouton, de constater les terres communales entourées de bois, cet aspect évoquant un défrichement, un ” essertage “. Il est probable que ces défrichements sont à l’origine du village de Montbouton et qu’ils ont été ordonnés par des Clercs de Saint Dizier.

Grands défrichements

Un oratoire a pu être construit vers l’emplacement actuel du tilleul, remplaçant ainsi un ancien lieu de culte païen, peut-être lié à la présence d’une source (qui coule encore actuellement en contrebas du tilleul.

DU MOYEN AGE A LOUIS XIV

Cette longue période qui débute à la naissance du village se termine à l’appartenance définitive de notre région à la France.

Mais les générations successives d’un village comme Montbouton n’ont sans doute perçu les bouleversements historiques qu’à travers les calamités qu’ils engendraient et qui s’ajoutaient aux misères ” naturelles ” du temps.

En 1350, tout le pays de Belfort passe dans les possessions alsaciennes des Habsbourg (Maison d’Autriche). 1350, c’est l’année de la grande peste, la peste noire qui touchera toute l’Europe et décimera les populations urbaines et villageoises.

Certaines agglomérations voient la moitié, les 2/3 de leurs habitants périr. Certaines disparaissent totalement. Il y a gros à parier que l’épidémie préoccupait d’avantage les paysans que la suzeraineté très lointaine de l’Empereur.

La guerre de 100 ans n’a pas impliqué notre région dans les combats. Mais les villages ont dû subir de nombreux ” détours ” de bandes armées françaises comme les Armagnacs qui incendieront Delle et massacreront la population de Grandvillars. Il est peu probable que des villages comme Montbouton n’aient pas subi quelques raids à ces occasions.

En 1466, l’église paroissiale de Montbouton est réunie à perpétuité à la Collégiale de Belfort par Charles de Neuchâtel. A cette époque, les habitants de Montbouton dépendaient pour certains, du seigneur de Blamont, pour d’autres, de la seigneurie de Delle.

Le XVIème siècle est le siècle de la réforme Luthérienne qui va ” frôler ” Montbouton. C’est aussi l’époque des révoltes paysannes causées par la précocité de la vie des pauvres gens. Peut-être le soulèvement des Rustauds a-t-il touché les paysans de Montbouton.

En 1525 – 1526, l’archiduc Ferdinand 1er réprime férocement ces révoltes paysannes. Montbouton restera catholique, tout en dépendant, pour partie, du seigneur protestant de Blamont.

La plus grande calamité qui ait touché la région est la Guerre  de Trente Ans. Elle débute en 1618 entre l’empereur catholique et ses princes protestants.

Elle fera intervenir les troupes du roi Gustave Adolphe de Suède (les fameux ” suédois “) et se terminera par la cession de l’Alsace et du Territoire à la France (Traité de Westphalie – 1648).

Gustave Adolphe de Suède

Cette guerre fut terrible pour les habitants, les destructions innombrables. L’église et le village de Montbouton sont détruits vers 1632 par les suédois et la région se dépeuple de façon dramatique.

Tableau de Sebastiaan Vrancx qui illustre les massacres de la guerre de 30 ans

A l’avènement de Louis XIV, Montbouton n’est sans doute qu’un tas de ruine et n’est plus indiqué sur les cartes.

Ceci n’empêche pas l’administration française de se mettre en place. Armand de la Porte, Duc de  la Mailleraye et neveu du Duc de Mazarin devient le seigneur de Belfort et possède des propriétés à la limite de Montbouton (beaucoup de forêts dont la possession conditionnait le fonctionnement des forges).

Un terrain boisé s’y trouve encore, limité par les bornes dites ” Mazarine “.

LE XVIIème SIECLE

A l’aube du XVIIIème siècle, Montbouton relève ses ruines. Le pays, désolé durablement par la guerre de 30 ans, n’a plus beaucoup d’habitants. La longue destinée germanique du village prend fin : Montbouton est rattaché à la France.

Pour accélérer la reconstruction et éviter le retour à la friche des terres cultivées, des distributions foncières sont organisées par le gouvernement de Louis XIV. Leurs bénéficiaires sont essentiellement des étrangers d’origines diverses. Ce sont eux qui rebâtiront et repeupleront le village.

L’église est rebâtie à son ancien emplacement près du Tilleul. La cure est terminée en 1710.

Extrait du cadastre napoléonien de 1824. L’église est mentionnée à l’endroit de l’actuel cimetière.

En 1715, Louis XV devint roi. Le village de Montbouton redevient une réalité “cartographiée” comme en atteste la carte ci-dessous et datée du milieu du XVIIIème siècle.

La révolution de 1789 n’aura pas de grands retentissements dans un petit village comme Montbouton. Les seules conséquences sont d’ordre administratif avec l’instauration des limites départementales.

Montbouton se trouve alors dans le canton de Delle, l’arrondissement de Belfort et le département du Haut-Rhin.

LE XIXème SIECLE

Le début de ce siècle, c’est bien sûr l’avènement puis la chute de Napoléon 1er.

En 1815, les troupes alliées, vainqueur de l’Empereur occupent le territoire, réquisition de vivres à Montbouton, certains soldats auraient même été logés au village.

Mais c’est aussi à Beaucourt l’émergence de la puissance d’un Frédéric JAPY, dont l’industrie horlogère va connaître le développement que l’on sait, ce qui aura de grandes conséquences sur le village ( le village essentiellement agricole, verra certains de ses habitants prendre le chemin de l’usine).

Frédéric JAPY (© Musée des Techniques et cultures comtoises)

Japy est protestant mais Montbouton restera catholique.

En 1816, le maître d’école est en même temps le sacristain. Il est nommé par le conseil municipal du village et la paroisse catholique de Beaucourt. Cette année-là, Henri PRENAT est choisi.

L’année scolaire durait du 5 novembre à Pâques. L’instituteur devait, de plus déblayer la neige.

En 1817, le maire est un nommé BONJEAN, et au conseil municipal se trouvent : Nicolas BOIGEOL, COMTESSE, Joseph BANDELIER, Nicolas BIETRY, J.P. CHOULIER.

Les maigres archives municipales de cette époque ne font pas apparaître les conséquences des changements politiques d’alors, tels que la Restauration : ces conséquences ont dû être minimes.

LES RÉALISATIONS DE CETTE ÉPOQUE

Elles ont, au fil des ans, donné au village sa physionomie actuelle.

L’école

L’école est construite en 1838 (Architecte : Jean-Pierre VOINDRE de Saint Dizier  ; Maçon : KALESCRUBER de Delle) : c’est la première maison d’école qui se situait devant l’actuelle (maison Courvoisier).

Mais cette construction devait laisser à désirer puisqu’en 1845, les délibérations du conseil municipal font état de gros dégâts (forte brèches dans les murs, l’entrepreneur a utilisé des bois de chêne pourris, les murs sont faits pour ainsi dire sans chaux, le tout menaçant de s’écrouler).

Des réparations sont entreprises, mais pour finir, en 1877, la commune achète à Mr MONNIN, un terrain situé à l’Est de la maison d’école. On y construit l’École des garçons en 1884 (moitié du bâtiment actuel), puis l’École des filles, pour n’en faire qu’une : celle existant de nos jours (on voit encore des pierres d’angle de l’école des garçons qui se trouvent maintenant au milieu de l’édifice).

L’école

L’église

Une nouvelle église est bâtie en 1862.

L’ancienne, vers le tilleul est détruite, et la nouvelle s’élèvera à son emplacement actuel.

Au début, le clocher est une flèche en bois. Sa physionomie définitive sera acquise en 1913 par la construction de l’actuel clocher (terminé après la guerre de 1914 – 1918).

Clocher en bois
Clocher actuel

Le fontaine Saint Leger

Extrait du journal ” Le Pays ” du 23/09/1997. Article écrit par René Grillon)

“Fêté le 2 octobre, Saint-Leger est le patron de Montbouton. Il a naturellement donné son nom à l’église du village mais aussi à la très belle fontaine construite à mi-chemin entre le village et la Cité du Val.

Unique dans sa conception, la fontaine Saint-Leger associe un aqueduc souterrain et voûté et deux bassins extérieurs, le premier rectangulaire, le second octogonal.

Outre son indéniable intérêt architectural, la fontaine est renommée pour la qualité de ses eaux, Saint-Leger leur ayant donné la vertu de guérir les maladies des yeux en général et la cécité en particulier.

Une autre légende affirme qu’un trésor est caché dans la fontaine. Pour mettre en harmonie les deux légendes, ce trésor est peut-être la santé… ”

La Fontaine Saint-Léger, y compris les murs de soutènement et l’escalier d’accès est inscrite à la liste des monuments historiques protégés  par arrêté du 6 novembre 1980.

Il faudrait également parler de la citerne construite contre l’école en 1902, de la fontaine SAINT LEGER en 1844, construite par l’architecte POISAT de Belfort, en contre-bas de la maison curiale, de la remise pour la pompe à incendie en 1900 (actuel hangar pour le matériel de déneigement et qui devait, à l’époque, servir aussi de “prison” pour les ivrognes) du lavoir situé sur le chemin des Combes…

Les chemins

L’étude de l’évolution de tracé des chemins reflète bien la situation de Montbouton à l’époque.

En 1826, il existe 3 chemins vicinaux :

  • un vers Beaucourt et Saint Dizier (passant vers les champs Houdins)
  • un vers Croix (passant sur le site de la carrière)
  • un vers Vandoncourt (actuel sentier presque totalement perdu, qui passe aux Champs Pécots.

A ceux-ci, il faut ajouter les sentiers vers Dasle, ou vers Beaucourt (sentiers des Felots que les catholiques de Beaucourt utilisent pour venir à la messe à Montbouton jusqu’à la construction de l’église de Beaucourt).

Cet état des chemins, en particulier l’absence de relation directe avec Beaucourt et Dasle, témoigne bien de la non appartenance de Montbouton (catholique) au Pays de Montbéliard (protestant).

En 1844, on crée le chemin de Dasle et celui de Beaucourt par la Bouloie.

En 1847, Japy finance en partie et lance une souscription auprès des beaucourtois pour la construction du chemin dit ” Richardin ” (du nom du bois en limite de la commune) de Montbouton à Abbevillers. Juste avant le bois, une jonction sera faite plus tard, pour rejoindre la route de Croix inutilisable à sa sortie du village en raison de l’ouverture de la carrière (vers 1880).

En 1870, construction de la Cité du Val, sur le chemin de Vandoncourt à Beaucourt : des ouvriers Japy y logent. Elle sera reliée à Montbouton en 1880 par un chemin (actuelle rue de la Fontaine.

Cette évolution du tracé des chemins correspond à l’extraordinaire développement de l’industrie beaucourtoise et aux changements  sociologiques qui s’opèrent dans un petit village comme Montbouton (irruption du monde industriel dans le monde rural).

Mais il ne faut pas quitter le XIXème siècle sans parler de la dernière grande épidémie qui devait frapper le village. Le choléra, en 1854, devait faire, sur Beaucourt et Montbouton, 222 victimes.

Montbouton aura 7 cas, mais les catholiques beaucourtois étant à l’époque enterrés à Montbouton, il devait y avoir 159 inscriptions au registre des décès de la paroisse pour l’année. La fréquence des enterrements (quasiment un tous les 2 jours en moyenne) a dû frapper les esprits.

LE XXème SIÈCLE

Parler de cette époque qui est nôtre, c’est d’abord évoquer les deux guerres qui endeuilleront le village, comme tous ceux de France. Le monument aux morts, construit devant l’école, est là pour en témoigner.

C’est aussi comme pour tant d’autres villages, l’exode rural qui va s’accélérer du fait de la proximité à la fois des Japy et de la puissance Peugeot.

Mais, c’est également l’arrivée de l’eau sur l’évier, l’électrification, l’asphalte sur les routes, tout ce qui paraît naturel de nos jours, mais qui aura suscité combien d’oppositions, nécessité combien de démarches…

L’arrivée des progrès techniques va rendre la vie plus facile. Les habitants, même en conservant un train de culture, vont travailler à l’usine ce qui contribue à une plus grande sécurité financière.

La vie sociale s’organise. Des associations de loisirs voient le jour. Une chorale réputée fera plusieurs déplacements et organise un grand festival en 1936.

Les hommes jouent aux quilles et fréquentent les nombreux cafés du village. Le plus fréquenté était le café du Grammont tenu par Mme BORNECK et qui devait recevoir en 1936 le fameux festival cité plus haut.

Café de l’union

Les années cinquante sont marquées par l’anecdote de la ” découverte du pétrole” à Montbouton. Les forages devaient être abandonnés, la nappe étant semble-t-il trop profonde. Ils allaient toutefois, attirer une foule curieuse comme en témoigne les coupures de presse de l’époque.

Puis Montbouton s’agrandira par la création de lotissements attirant des familles de l'”extérieur”. Le monde rural s’est considérablement réduit puisqu’à ce jour, il ne reste que deux exploitants.

La majorité des personnes actives travaillent à Beaucourt, sur le Pays de Montbéliard, posant par la même le problème de la vocation de ces nombreux villages et de l’organisation de la vie sociale dans ces agglomérations si tristement qualifiés de “dortoir”.

Souhaitons que notre village sache trouver les formes qui permettront une amélioration des rapports entre les habitants et l’organisation d’une réelle solidarité.

Montbouton hier…